DÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE LIÉE À L’ÂGE 

Qu’est-ce que c’est ?

La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge est une maladie rétinienne.

    C’est un enjeu de santé public, puisqu’elle représente l’une des causes principales de handicap visuel en France. 

    Comme son nom l’indique, c’est une pathologie du vieillissement, qui survient majoritairement après 65 ans. La macula est le véritable centre de la vision. C’est dans cette zone de la rétine que sont concentrées la plupart des cellules sensorielles visuelles. Le processus pathologique se passe donc au fond de l’œil, là où les rayons lumineux arrivent pour être interprétés en images.

    Les mécanismes qui conduisent à la DMLA sont encore mal connus et controversés. Le principal facteur de risque connu de survenue de cette maladie est l’hérédité. Si un membre de votre famille est atteint, alors un dépistage régulier sera nécessaire pour pouvoir poser un diagnostic précoce de DMLA.

     

    Des facteurs nutritionnels semblent également en cause, avec une importance toute particulière des acides gras oméga (qui sont insaturés), ou encore de la lutéine et  la Zéaxanthine (molécule anti-oxydante). Leur présence dans l’alimentation quotidienne constituerait un facteur protecteur vis-à-vis du vieillissement maculaire et donc, du développement de la maladie. C’est pourquoi, suite aux résultats de grandes études internationales, des compléments alimentaires ont été élaborés spécifiquement pour les patients atteints et sont prescrits en ce sens par les ophtalmologistes.

    Le tabac est également un facteur de risque bien connu de DMLA. 

    Le rôle des rayons ultra-violets dans le vieillissement précoce de la rétine est débattu.

    Quels sont les stades de la maladie ?

    Le stade de Maculopathie Liée à l’Âge (MLA)

    La maladie n’est, dans ce cas, pas encore déclarée, mais quelques signes peuvent être perçus par l’ophtalmologiste lors de la réalisation d’un examen de dépistage. Le patient ne se plaint d’aucun symptôme visuel. La vision est encore normale à ce stade. La MLA n’est pas une dégénérescence constituée et n’évolue pas toujours vers une DMLA « authentique ».

      La DMLA atrophique 

      Elle est plus connue sous le nom de « DMLA sèche ». Les lésions rétiniennes sont, dans ce cas, constituées et il existe une atrophie (synonyme de destruction) des cellules rétiniennes, dans la région maculaire. Dans la plupart des cas, la vision est abaissée par ces lésions et le patient percevra un scotome (ou « tache sombre ») central. L’atrophie va, le plus souvent, s’étendre et le scotome, logiquement, faire de même.

      La DMLA exsudative

      Elle est plus connue, quant à elle, sous le nom de « DMLA humide ».  Le patient atteint décrira le plus souvent des métamorphopsies, c’est-à-dire des déformations des images et des quadrillages, d’habitude bien droits et réguliers. Un scotome est également possible. La vision est abaissée, dans l’immense majorité des cas. Cette forme de DMLA est liée au développement de vaisseaux sanguins anormaux dans les couches profondes de la rétine, qui vont aboutir à la présence d’un œdème, voire d’un hématome maculaire.

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      Si vous percevez une déformation dans votre champs de vision, il convient de consulter d’urgence.

        Quelle est la prise en charge possible ?

        Si vous êtes atteint de DMLA, une auto-surveillance est nécessaire au domicile. Celle-ci s’effectue le plus souvent à l’aide d’une grille d’Amsler, un œil à la fois, avec votre correction optique habituelle

          A gauche, la grille est vue normalement. A droite, on remarque un élargissement du point noir : c’est le phénomène de scotome. On remarque aussi que le quadrillage est déformé ; il s’agit de métamorphopsies.

          Les injections intra-vitréennes d’anti-VEGF constituent, à ce jour, la réponse thérapeutique la plus efficace pour freiner l’évolution d’une DMLA humide.

          La DMLA est une maladie chronique. Si le diagnostic est confirmé, une surveillance ophtalmologique régulière sera nécessaire, tout au long de la vie du patient. Les progrès thérapeutiques sont constants et les stratégies de prise en charge évoluent très rapidement.

          Toute évolution de votre perception habituelle de la grille d’Amsler impose un examen ophtalmologique dans les 48 heures !